« Les enjeux de la paix au-delà de 2015 » : c'était le titre de la conférence organisée
mercredi 28 octobre 2015 par l'Institut Afrique Monde. L'orateur
principal en était Frederico Mayor, ex-directeur général de
l'UNESCO (de 1987 à 1999), et aujourd'hui président de la Fondation pour une culture de la paix, qu'il a créée en 2000. En réponse à
une question sur l'éducation, il a insisté sur l'importance de
celle-ci pour la démocratie. J'y ai trouvé un encouragement, même
indirect, à mon engagement de vulgariser la science africaine.
L'éducation, a en effet précisé
Frederico Mayor, ne doit pas concerner que les plus jeunes. Les
adultes, en particulier ceux qui sont en situation de prendre des
décisions pour la collectivité, doivent aussi être éduqués,
changer leurs façons de faire. Ce serait, sinon, une bonne façon de
prolonger un statu quo : le temps qu'une nouvelle génération arrive
aux commandes, les responsables actuels pourraient continuer
impunément à diriger un monde dans lequel chaque jour, 20 000
personnes meurent des conséquences de la faim tandis que 3 milliards
de dollars sont dépensé en armement.
Etre éduqué, a-t-il poursuivi, c'est
selon la définition de l'UNESCO, être libre et responsable. Libre
de prendre ses propres décisions, et responsable de ces décisions
devant les autres, présents et futurs. Une piste qu'il a indiqué,
c'est le recours aux experts pour prendre des décisions informées.
Comment, a demandé Frederico Mayor, des parlementaires peuvent-ils
légitimement légiférer sur les OGM ou l'énergie nucléaire sans
associer à leurs débats des scientifiques spécialistes de ces
questions? Il n'a pas parlé de vulgarisation, mais on n'en était
tout de même pas très loin.
L'intégralité de la conférence a été
filmée. Nul doute qu'elle arrive prochainement quelque part sur le
Web. Je renverrai vers le lien à ce moment là.
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